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cernagauthier

lire rêvasser gamberger et écrire

Chronique: Comment braquer une banque sans perdre son dentier de Catharina Ingelman-Sundber

Comment braquer une banque sans perdre son dentier de Catharina Ingelman-Sundber fait partie, pour mon plus grand bonheur, des nombreux livres que je choisis pour leur titre uniquement, sans chercher à connaître au préalable son histoire...Pour moi cela peut s'avérer, selon mon inspiration, être un des critères essentiels pour accrocher mon œil fureteur à la recherche du livre qui va me séduire et m'inciter à le lire et je ne suis généralement guère déçue.. À mes yeux curieux, le titre peut être un avant-goût percuteur de l'histoire écrite par l'auteur, presque son résumé à lui tout seul... D'où l'importance pour moi du titre.. Qui peut être à l'origine de son succès comme de son échec.. Il est bon aussi de préciser que je lis aussi des romans conseillées par ma libraire ou alors suite à une enthousiaste critique littéraire lue dans un magazine ou dans un blog d'une de mes consœurs ou confrères ou surtout dans un groupe de lecture très avisé... Bien sûre, dès que j' ai eu le roman en main, j'ai été surprise de découvrir que l'auteure était à nouveau suédoise... Et me voilà de nouveau embarquée par une écrivaine nordique après les deux livres de Mons Kallentoft lus peu auparavant..Et moi qui la croyais britannique... J'ai eu avec humour le regret de ne point faire partie d'un challenge quelque part sur la littérature nordique.. Au cours de ma lecture, j'ai trouvé l'écriture épatante et l'histoire délirante, auquel je ne m'attendais guère... Belle surprise.. Sans jamais chercher à faire de comparaison avec Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Jonas Jonasson, je me suis laissée mener par ces cinq choristes retraités bien décidés à améliorer ce qui leur reste à vivre. Dans une maison de retraite dont leur ordinaire s'est brutalement dégradé, en raison d'un directeur cupide qui, acoquiné avec l'unique infirmière du lieu, traque tous les moyens possibles afin d'économiser encore plus sur ce qui est déjà économisé sur le dos des résidents. Se considérant maltraitée et infantilisée, Märtha, après avoir vu un documentaire sur la vie des prisonniers en prison avérée paradisiaque en comparaison de celle qu'ils vivent, elle décide de convaincre ces amis choristes, le Râteau, le séducteur aimant jardiner, ancien marin, le Génie qui a un faible pour Märtha, et Anna-Greta au rire particulièrement chevalin et Stina aimant se pomponner et séduire, de la suivre dans un plan qu'elle a échafaudé pour aller tous en prison. Et voilà nos Pieds Nickelés qui partent incognito de leur mouroir, en déambulateur, afin de dérober des tableaux de maîtres du grand musée de Stockholm et exiger une rançon, car dans leur plan, il est question de distribuer l'argent aux personnes âgées en difficulté..De toutes évidences, leur projets rencontreront des imprévus et bon nombres de péripéties incroyables leur tomberont dessus, donnant du piquant et un suspens burlesque à leurs mésaventures irrésistiblement cocasses.. Leur bonne humeur, prenant vraiment goût à leurs tribulations épiques, ridiculisant souvent la police de la capitale suédoise, nos Robins des bois aux cheveux blancs, avec leurs déambulateurs améliorés par leur Génie, ne se laissent à aucun moment fléchir, malgré leur trouille, face aux moindres embûches parfois dangereuses venant les entraver..... Jusqu'où vont-ils aller dans leurs méfaits souvent alambiqués grâce au Génie, mais menés avec la main de maître inébranlable de Märtha? Une revanche des aînés contre l'Etat incompétent pour permettre aux personnes âgées de vieillir dignement, contre toux ceux qui s'enrichissent sur leur vieillesse....?

Chronique: Comment braquer une banque sans perdre son dentier de Catharina Ingelman-Sundber
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